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En 1860 le royaume de Piémont-Sardaigne donne naissance à l’Italie tandis que la Savoie et le Comté de Nice en sont détachés pour être annexés à la France. Cette date marque la disparition d’un État, de ses institutions et de son organisation juridique.
Mais, jusqu’à ce moment, la Maison de Savoie a constitué une puissance régionale dont le poids n’a pas été négligeable dans l’histoire de l’Europe ; partie de Savoie, elle n’a cessé d’accroître ses possessions et d’asseoir sa puissance à l’échelle européenne. Sa souveraineté s’est ainsi exercée progressivement sur diverses régions françaises, italiennes ou suisses.
L’exercice de cette souveraineté a donné lieu depuis l’époque des ducs de Savoie jusqu’au milieu du XIXe siècle, au développement d’institutions et d’un droit spécifiques qui, selon les époques, figurent parmi les plus modernes et les plus performantes d’Europe.
Depuis sa fondation en 2006, la volonté des promoteurs du PRIDAES a été de parvenir, dans un cadre comparatiste, à une meilleure connaissance des institutions et du droit des anciens États de Savoie, plus précisément leur formation, leurs transformations, leurs évolutions (sur le plan juridique mais également en relation avec le contexte politique, social ou économique), leurs différences ou convergences éventuelles de part et d’autre des Alpes, leur comparaison interne et externe, leurs liens avec des solutions institutionnelles ou juridiques contemporaines.
Comme le montrent désormais les activités déployées depuis sa création, le PRIDAES a été conçu en rupture avec les itinéraires de recherches balisés et limités par les compétences étatiques, qui constituent autant de verrous scientifiques. L’orientation du PRIDAES fait de lui, par nature, un programme ouvert sur le plan disciplinaire mais également au niveau de la collaboration interuniversitaire et internationale.
Aussi, par-delà les différences d’écoles, d’approches scientifiques, de formations, de disciplines, d’expériences, le PRIDAES a déjà offert à environ 180 chercheurs (ayant déjà participé au moins une fois aux activités du programme) l’opportunité de parler un langage scientifique commun.